« Freedom ! Hedsole ! Sawaba ! Uhuru ! D’un bout à l’autre de l’Afrique, des hommes, des femmes et des enfants répètent les slogans du nationalisme africain, le plus important de tous les phénomènes politiques de la dernière fraction du XXème siècle. Jamais dans l’histoire, une aspiration aussi violente à la liberté ne s’était exprimée par de vastes mouvements de masses capables de renverser les bastions de l’impérialisme. Comme je l’ai dit ce vent de renouveau qui balaie l’Afrique n’est pas un vent comme les autres. C’est une tempête, un ouragan auquel l’ordre ancien ne peut tenir tête » ( K. Nkrumah « L’Afrique doit s’unir Introduction »)
En effet, depuis un certain temps, en tous cas depuis 2020, on assiste en Afrique notamment au sud du Sahara, à une seconde Indépendance qui balaie les oripeaux et les duperies de celle des années 1960. Cette nouvelle indépendance est plus profonde, plus radicale que la première parce que touchant aux racines de l’Etre humain africain, particulièrement de l’Etre négro-africain dans sa totalité soumis à l’oppression politique, à l’exploitation économique impérialiste, au mépris culturel et au racisme. Les indépendances des années 1960 sont plutôt généralement politiques ; celle en cours va plus loin ; elle
embrasse la culture, l’histoire, les traditions, les croyances des populations de cette vaste partie du continent, victime des quatre grands fléaux de l’humanité : la traite négrière, la colonisation, la néo-colonisation, le racisme ambiant et continu à l’instar des horribles déclarations du président de Tunisie sur les Négro-africains ! En fait la révolution actuellement en cours est à la fois politique, économique, sociale, culturelle, anti-raciste etc. Voilà pourquoi elle n’est pas qu’africaine, elle est aussi afro-descendante.
Partout sur les barricades, dans les rues, les jeunesses africaines scandent « France Dégage ! » « Nous ne voulons plus de bases militaires étrangères sur notre Sol ! …Barkhane, Minusco, Minusma » etc. hors de nos territoires africains ; cela s’entend un peu partout en Afrique au Mali, Niger, Burkina, Congo Démocratique Centrafrique. Partout.
La puissance des protestations est à la mesure du degré de maintien des liens coloniaux de dépendance. Ces mouvements sont actuellement plus forts dans les ex colonies françaises à cause du caractère particulièrement rapace du colonialisme français et des guerres qu’il mène( par djihadistes interposés) en Afrique et principalement dans le Sahel.
Nous sommes les témoins de l’histoire actuelle comme nos pères, les héros des indépendances de 1960, tels les Nkrumah, Sékou Touré, Modibo Kéita, Lumumba, Kenyatta, Nyerere le furent. Vivre une telle époque est une chance que ne vivent pas toutes les générations. Vivre intensément cette période, en s’y impliquant par les combats est la seule contribution à cette ferveur révolutionnaire qui agite le continent.
L’Organisation des Peuples de l’Afrique de l’Ouest (OPAO- WAPO) , fondée sur la terre de Dr Kwame Nkrumah (Winneba- Ghana) se veut l’expression organisée de la reconnaissance de cette génération au Patrimoine Patriotique laissé par ce Grand Panafricaniste, le plus grand Théoricien du Panafricanisme.
Le Journal que voici « Spark » (Etincelle), Organe de l’OPAO- WAPO se veut la Tribune de tous les combattants patriotes, de tous les panafricanistes de la sous-région ouest-africaine contre l’impérialisme et toutes ses formes d’exploitation. Il est créé avec comme objectif principal d’entretenir un lien de solidarité de lutte entre tous les membres, de refléter et faire écho des différentes luttes des secteur populaires, des Organisations constituant l’OPAO, de centraliser et fournir des informations et des prises de positions alternatives sur la situation régionale, africaine et internationale.
Cet Organe d’information et de liaison est appelé » SPARK » (Etincelle») du nom « Spark » en mémoire de journal d’Idéologie de Nkrumah. Il est prévu en français et anglais et possiblement en portugais. Il est mensuel et numérique.
J’appelle tous les Combattants panafricanistes, particulièrement de la sous-région ouest-africaine, à faire de « Spark », leur Organe, leur Tribune qui serve de lien de solidarité avec tous les autres Révolutionnaires africains et du monde ; que Spark constitue le creuset des informations sur les luttes qui se déroulent dans chacun de nos pays ; qu’il mette en synergie tous les mouvements populaires pour la libération et l’indépendance véritables de l’Afrique.
Le Président du CC.
Vive OPAO ! Vive Spark !
Philippe T. Noudjenoume